De nouvelles pensées autour du thème de la marche :
D'abord ce beau "poème" écrit par Louis Laur, affiché sur le bord du GR 652 après Pujols:
Le marcheur
Sur le chemin je vais calme et déterminé. Le bonheur de marcher me fera oublier
les tourments enfouis au fond de ma conscience, et les rêves voilant mon existence.
Purifié, vaillant, je contemple et je vois la ronde des saisons, le ciel, les champs, les bois.
J'ai un respect sacré pour la nature sage qui lave des humains, l'inconscient outrage.
Enviez les marcheurs bienheureux éblouis, qui au bout du chemin trouvent leur paradis.
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On ne peut marcher en regardant les étoiles quand on a une pierre dans son soulier
Proverbe chinois
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Quelques extraits du livre de David Le Breton " Eloge de la marche "
- Le silence élague l'homme et le rend à nouveau disponible, déblaie le chantier au sein duquel il se débat.
- Marcher c'est s'aventurer corporellement dans la nudité du monde.
- La marche dénude, dépouille, elle invite à penser le monde dans le plein vent des choses et rappelle à l'homme l'humilité
et la beauté de sa condition. Le marcheur est aujourd'hui le pèlerin d'une spiritualité personnelle, son cheminement
procure le recueillement, l'humilité, la patience, il est une forme déambulatoire de la prière, offert sans restriction
à l'immensité du monde autour de soi.
- La marche est une voie de déconditionnement du regard, elle fraie un chemin non seulement dans l'espace, mais en soi,
elle mène à parcourir les sinuosités du monde et les siennes propres dans un état de réceptivité, d'alliance.
Géographie du dehors qui rejoint celle de l'intériorité en la libérant des contraintes sociales ordinaires.