Douce Espagne, ça commence forcément par la descente de la montagne, dans un paysage moins escarpé, plus ouvert, et aussi plus ensoleillé.
Le long du Rio Aragòn du nom de la province.
Je suis toujours sur le un chemin secondaire qui passe par Jaca :
avec cette petite chapelle en pleine ville :
Une fois sorti de la ville je prends vite l´habitude locale de la sieste :
Ici de nombreux monticules de galets, surement réalisés par des pélerins :
Le petit village d'Arrès, connu pour sa halte Donativo ( le pélerin donne ceux qu'íl peut pour la demi pension ). Un bon souvenir car en plus de la visite guidée du village, on termine la soirée par un échange des impressions sur le chemin.
Les paysages se succèdent :
Ici un club locale de randonneurs amateurs, on se retrouve au bar du village , et je suis invitée à partager le repas de 11H en toute simplicité.
Le même jour j'arrive dans la province de la Navarre, une longue ligne droite dans un paysage inhabité :
J'arrive à Sanguësa, avec ses dessous de toit originaux :
et l'une des 3 églises :
De la ville je prends un bus direction le Sud de la Province et son parc naturel des Bardenas Reales. Un désert semi - aride, lieu d'entrainement des forces aériennes de l'OTAN.
Je vous déconseille d'y aller à pied car même de la ville où j´étais, Arguedas, qui est très proche de l'entrée du parc, il y a 23 kms aller-retour pour voir le premier site intéressant, et sans eau sur la route bien entendu.
Pour ma part j'ai eu la chance d'arrêter un camping-car de retraités flamands très sympa, on a fait le tour du parc ensemble avec des arrêts photos, sorties et repas.
Ce parc est superbe mais pas conçu pour la randonnée ( peu de sentiers et mal balisés ).
Les grottes-habitations troglodytes du village en bordure du parc, encore habitées au siècle dernier.
Je rejoins Pamplona en bus, et je reprends la marche, je suis sur le Camino Francés qui est le chemin le plus fréquenté pour se rendre à Santiago et ça se voit...
A l'auberge de Zabaldika, je me regale car les hospitalieres sont très gentilles, on mange même une spécialité des Canaries.
Dans l'église aura lieu en fin de soirée échange et prière avec les bonnes soeurs, elles sont trilingues et vraiment très gentille.
Ici la présentaion de l'église traduite en plusieurs langues, dont le coréen, j'en croise plusieurs, qui pour certains marchent en kimono.
Je fais de nouvelles rencontres, un couple d'anglais et leur fille. Et un ambassadeur du chemin de St Jacques, car il a réalisé le chemin une dizaine de fois, ici son sac à dos :
Je me dirige maintenant vers le Nord et le fameux village de Roncesvalles, première étape en Espagne pour les pélerins qui attaquent le chemin à St Jean Pied de Port.
Je rencontre beaucoup de monde, il en pars 400 par jour de la ville basque. D'un côté il me suffit de voir où ils sont pour trouver le chemin, car étant à contre sens, je n'ai aucun balisage.
A Larrasoaña, il y a plus de pélerins que d´habitants, l'offre pour dormir ne manque pas et on est sallle comble.
Je quitte vite cette foule, tout en profitant de l'acceuil chaleureux des basques, pour me diriger maintenant plein Ouest vers l'Océan Atlantique.
Il existe en Espagne le GR 11, qui joint l'Océan à la Méditerannée en traversant le massif des Pyrénnées, parallèle au GR 10 français mais plus facile. Ici les randonneurs qui l'arpente, le nomme le Transpirenaieca.
La frontière est materialisée par un grillage de barbelés, les animaux, moutons, vaches et chevaux sont en liberté totale.
Je fais ici la rencontre d'un groupe de randonneurs de Valencia.
Le chemin à proprement parlé :
J'arrive maintenant à l'Ocean, je quitte pour quelques temps la moyenne montagne. Une chose est sure la ville ne me convient pas et je suis déjà pressé de retrouver la sérénité de la nature.
Et on met des escalators en plein air, pour se rendre de la route aux immeubles, sont fous ces humains...